
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration a annoncé, dans un communiqué publié le 26 février 2025, la prolongation de la suspension de la réception de certaines demandes d’Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT) pour les postes à bas salaire dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Cette mesure, en vigueur depuis le 3 septembre 2024 pour la région de Montréal, restera en place jusqu’au 30 novembre 2025 et s’étendra à la région administrative de Laval à compter du 3 mars 2025.
Une extension pour mieux encadrer l’accès au marché du travail
Cette suspension s’inscrit dans une volonté du gouvernement de mieux contrôler l’accès au marché du travail dans un contexte de forte croissance de l’immigration. En élargissant cette restriction à Laval, le ministère vise à favoriser l’embauche de travailleurs locaux et à réduire la dépendance de certaines industries aux travailleurs étrangers temporaires à bas salaire.
La décision repose également sur des considérations économiques et démographiques. La région métropolitaine, qui comprend Montréal et Laval, accueille une grande partie des nouveaux arrivants et connaît une pression importante sur son marché de l’emploi. Cette mesure vise donc à mieux équilibrer les besoins en main-d’œuvre tout en assurant un meilleur arrimage avec les capacités du marché du travail québécois.
Malgré cette suspension, certains secteurs stratégiques et essentiels continueront d’être exemptés, notamment :
L’agriculture, La construction, La transformation alimentaire, L’enseignement, La santé et les services sociaux,
Conséquences pour les employeurs et les travailleurs étrangers
Pour les entreprises situées à Montréal et Laval, cette prolongation signifie qu’il sera plus difficile d’embaucher des travailleurs étrangers pour des postes à bas salaire en dehors des secteurs exemptés. Elles devront donc adapter leurs stratégies de recrutement et explorer d’autres solutions, comme la formation de la main-d’œuvre locale ou l’automatisation de certaines tâches.
Du côté des travailleurs étrangers qui envisageaient de venir au Québec pour occuper un poste à bas salaire dans ces régions, cette décision pourrait limiter leurs opportunités. Cependant, des options demeurent disponibles pour ceux qui souhaitent travailler dans l’une des industries exemptées ou qui remplissent les conditions pour d’autres programmes d’immigration.
Une mesure temporaire, mais jusqu’à quand ?
Bien que la suspension soit prévue jusqu’au 30 novembre 2025, il reste à voir si elle sera encore prolongée au-delà de cette date. Le gouvernement pourrait ajuster ses politiques en fonction de l’évolution du marché du travail et des besoins économiques du Québec. D’ici là, les employeurs et travailleurs étrangers devront s’adapter à cette nouvelle réalité et explorer les alternatives disponibles pour répondre aux défis de main-d’œuvre.
Équipe SOS Hub Canada.
Comentários